Vous êtes ici : > Accueil > Communiqué de presse : A Mayotte, l'urgence d'agir vite !
Communiqué de presse : A Mayotte, l'urgence d'agir vite !
16/01/2025 14:17 par Admin Admin
La FNATH prend acte du projet de loi d’urgence pour Mayotte présenté devant l’Assemblée nationale. Elle accueille favorablement le principe central du projet de loi qui autorise à poser des dérogations aux réglementations afin de permettre une reconstruction accélérée de l’île. Surtout, la FNATH dénonce une loi qui fait silence des urgences sociales, médicosociales et sanitaires pour Mayotte. La situation d’abandon dans laquelle les populations sont laissées, depuis des années, explique, en très grande partie, l’ampleur humaine et sanitaire de la catastrophe et il est inacceptable de faire du changement climatique et de l’immigration les seules causes de la situation actuelle. Pourtant, ces dernières années et ces derniers mois, les pouvoirs publics n’ont cessé d’être alertés par les parlementaires de tous bords : C’est Mme Edwige Diaz, en juin 2024, qui attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention, sur le risque grandissant que représentent les cas de contamination à la leptospirose, dite « maladie du rat », et précise que dans les collectivités ultramarines, l'incidence est entre 10 et 70 fois plus élevée qu'au sein de l'Hexagone. C’est M. Jérôme Guedj, en mars 2024, qui alerte Mme la ministre du travail, de la santé et des solidarités sur les manques d'effectifs de la médecine scolaire en s’appuyant sur un rapport IGAS paru en juillet 2023, mais aussi de la Cour des comptes de 2018 lequel établit, pour le personnel infirmier, un ratio de plus de 2 000 élèves par infirmier à Mayotte alors qu’il est de 680 élèves par infirmier dans le Cantal. C’est M. Philippe Juvin, en octobre 2023, qui interroge M. le ministre délégué auprès du ministre de l'intérieur et des outre-mer, chargé des outre-mer, sur la grave crise de l'eau que traverse le département de Mayotte et ses conséquences sanitaires pour ses habitants, par le manque d'hygiène, dans un des départements les plus pauvres de France, qui fait craindre une recrudescence des épidémies, de choléra et de typhoïde en particulier. C’est M. Xavier Breton, en juillet 2023, qui appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur le retard de la France dans la lutte contre la mortalité infantile sur la base d’une étude de l'Insee qui souligne que le taux de mortalité atteint en effet 7,7 décès pour 1 000 naissances dans les DOM, dont 8,9 à Mayotte, contre 3,5 en France métropolitaine. C’est M. Mansour Kamardine en juin 2023 qui interroge M. le ministre de la santé et de la prévention sur la mise en œuvre à Mayotte de la « complémentaire santé solidarité » (C2S) et lui demande qu'il n'y ait pas de minoration du barème d'accès à la C2S à Mayotte. La liste des défaillances de l’Etat français envers son 101ème département n’en finit pas et on reste sidéré d’une situation délétére avant même que le cyclone ne frappe l’île. Du reste, faut-il rappeler les déclarations du Directeur général de l’ARS devant la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la gestion des risques naturels majeurs dans les territoires d’outre-mer, en février 2024, selon lesquelles le bilan victimaire serait catastrophique en cas de cyclone ? La FNATH demande instamment que la loi d’urgence comporte un volet social, médicosocial et sanitaire qui comporte le principe d’un alignement accéléré avec les indicateurs de la Métropole et notamment que la date buttoir de convergence sociale, fixée à 2031, soit réexaminée.
![Partager](http://s7.addthis.com/static/btn/v2/lg-share-fr.gif)
La FNATH prend acte du projet de loi d’urgence pour Mayotte présenté devant l’Assemblée nationale. Elle accueille favorablement le principe central du projet de loi qui autorise à poser des dérogations aux réglementations afin de permettre une reconstruction accélérée de l’île. Surtout, la FNATH dénonce une loi qui fait silence des urgences sociales, médicosociales et sanitaires pour Mayotte. La situation d’abandon dans laquelle les populations sont laissées, depuis des années, explique, en très grande partie, l’ampleur humaine et sanitaire de la catastrophe et il est inacceptable de faire du changement climatique et de l’immigration les seules causes de la situation actuelle. Pourtant, ces dernières années et ces derniers mois, les pouvoirs publics n’ont cessé d’être alertés par les parlementaires de tous bords : C’est Mme Edwige Diaz, en juin 2024, qui attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention, sur le risque grandissant que représentent les cas de contamination à la leptospirose, dite « maladie du rat », et précise que dans les collectivités ultramarines, l'incidence est entre 10 et 70 fois plus élevée qu'au sein de l'Hexagone. C’est M. Jérôme Guedj, en mars 2024, qui alerte Mme la ministre du travail, de la santé et des solidarités sur les manques d'effectifs de la médecine scolaire en s’appuyant sur un rapport IGAS paru en juillet 2023, mais aussi de la Cour des comptes de 2018 lequel établit, pour le personnel infirmier, un ratio de plus de 2 000 élèves par infirmier à Mayotte alors qu’il est de 680 élèves par infirmier dans le Cantal. C’est M. Philippe Juvin, en octobre 2023, qui interroge M. le ministre délégué auprès du ministre de l'intérieur et des outre-mer, chargé des outre-mer, sur la grave crise de l'eau que traverse le département de Mayotte et ses conséquences sanitaires pour ses habitants, par le manque d'hygiène, dans un des départements les plus pauvres de France, qui fait craindre une recrudescence des épidémies, de choléra et de typhoïde en particulier. C’est M. Xavier Breton, en juillet 2023, qui appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur le retard de la France dans la lutte contre la mortalité infantile sur la base d’une étude de l'Insee qui souligne que le taux de mortalité atteint en effet 7,7 décès pour 1 000 naissances dans les DOM, dont 8,9 à Mayotte, contre 3,5 en France métropolitaine. C’est M. Mansour Kamardine en juin 2023 qui interroge M. le ministre de la santé et de la prévention sur la mise en œuvre à Mayotte de la « complémentaire santé solidarité » (C2S) et lui demande qu'il n'y ait pas de minoration du barème d'accès à la C2S à Mayotte. La liste des défaillances de l’Etat français envers son 101ème département n’en finit pas et on reste sidéré d’une situation délétére avant même que le cyclone ne frappe l’île. Du reste, faut-il rappeler les déclarations du Directeur général de l’ARS devant la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la gestion des risques naturels majeurs dans les territoires d’outre-mer, en février 2024, selon lesquelles le bilan victimaire serait catastrophique en cas de cyclone ? La FNATH demande instamment que la loi d’urgence comporte un volet social, médicosocial et sanitaire qui comporte le principe d’un alignement accéléré avec les indicateurs de la Métropole et notamment que la date buttoir de convergence sociale, fixée à 2031, soit réexaminée.
![Partager](http://s7.addthis.com/static/btn/v2/lg-share-fr.gif)